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Rome/Las Vegas/St Quentin – Sommaire

20 Juin

1. Recherches préliminaires

1. Las Vegas et l’Antiquité

Le plan Nolli appliqué à Las Vegas

A propos des liens entre Antiquité et Post-modernité

Le temple du jeu 

2. De Sin City à la ville de l’entertainment

Las Vegas, « parc à thèmes pour le quotidien »

Dreaming of Italy : Las Vegas and the Virtual Grand Tour

Disney et Las Vegas

Histoire du Caesars palace Casino à Las Vegas (1962-1967)

Monuments et Icônes

2. Réactualiser Learning from Las Vegas 

1. Etude sémiologique

De Rome à Las Vegas : Du signe au simulacre ? (1) : Détour par Baudrillard

De Rome à Las Vegas : Du signe au simulacre ? (2) : Quand la copie supplante le modèle

De Rome à Las Vegas : Du signe au simulacre ? (3) : Monuments

Synthèse intermédiaire

2. Une nouvelle méthode d’analyse

Méthode d’analyse (1) : Requiem pour les Venturi

Méthode d’analyse (2) : Vers une approche programmatique

Méthode d’analyse (3) : Le Roman Operating System de Koolhaas

3. Comparaison des deux villes

1. Las Vegas : un modèle urbain ?

Modèles d’Empires

Las Vegas, un urbanisme de resorts (1) : Walt Disney et Michel Foucault

Las Vegas, un urbanisme de resorts (2) : Le strip, ses resorts

Las Vegas, un urbanisme de resorts (3) : la ville thématisée

2. Saint-Quentin-en-Yvelines : l’exportation du modèle Las Vegas à une ville nouvelle française

Extrapolation à la région parisienne : le cas de Saint-Quentin-en-Yvelines

Saint Quentin, la ville à thème (1) : une architecture référencée

Le tour de France à St Quentin

Saint Quentin, la ville à thème (2) : France miniature 

Saint Quentin, la ville à thème (3) : la ville des arts

Saint Quentin, ses monuments (1) : Ricardo Bofill

Saint Quentin, ses monuments (2) : Architecture monumentale

Saint Quentin, un urbanisme de resorts (1)

Saint Quentin, un urbanisme de resorts (2)

Saint Quentin, ville de l’entertainment (1) : une ville du sport

Saint Quentin, ville de l’entertainment (2) : une ville du shopping

4. Synthèse

Roman Operating System

Las Vegas Operating System

Saint Quentin Operating System

Synthèse

Synthèse du blog – Rome/LV/St Quentin

20 Juin
Le temps est venu de conclure notre blog Rome et d’opérer un regard rétroactif sur notre travail du semestre.

Pourquoi avons-nous choisi comme angle d’attaque la ville de Rome? Une première lecture de Learning from Las Vegas nous avait révélé la pertinence de la comparaison: tant par l’approche méthodologique des Venturi étudiant Las Vegas à la manière d’étudiants des Beaux-Arts visitant la capitale italienne, que par leur influence supraterritoriale (la capitale de l’empire romain vs la capitale de l’empire du spectacle) que cristallise l’image du Caesars Palace.

Après quelques recherches préliminaires de récoltes d’informations sur le lien possible entre ces deux villes, nous avons quitté la simple comparaison formelle ou morphologique pour nous attacher à une étude sémiologique, la question du signe étant après tout centrale dans l’ouvrage de Venturi, Scott-Brown et Izenour. Si les auteurs semblaient affirmer que la question du signe en architecture était au fond résolue d’une manière facilement comparable dans ces deux cités, continuer à analyser Las Vegas sous cette optique ne prenait pas en compte les évolutions de la ville depuis l’analyse de LFLV au début des années 70.

Rome

Depuis la fin des années 80 en effet, les acteurs privés et publics de la construction de Las Vegas se sont rendus compte de la manne que représentait l’économie touristique par rapport à leur ancienne clientèle de joueurs. Les tables de blackjack ont laissé place à l’hégémonie des machines à sous et les hangars décorés ont été remplacés par des monuments évocateurs des quatre coins du monde. Succombant à l’ubris de leurs commanditaires, les bâtiments ont dépassés leur statut de bâtiment signifiant pour devenir des simulacres, des signifiants autonomisés de leurs signifiés et devenus des réalités en soi.

Ce passage dans l’histoire de Las Vegas du signe à l’objet nous a alors poussé à entamer une démarche de réactualisation du Learning from Las Vegas historique. A ce titre, l’approche de Koolhaas développée dans Mutations ou S, M, L, XL nous paraissait intéressante à étudier. Révoquant l’idée de la ville comme un phénomène urbain inféodé à des logiques qui lui seraient externes (la ville comme signe de la géographie, de l’histoire, des coutumes…), l’architecte néerlandais défend l’idée d’une sorte de ville pour la ville, d’une urbanité autonome, constituée d’objets urbains indépendants.

Las Vegas

C’est à l’aune de cette différence idéologique avec les tenants d’une approche dite typo-morpho (Venturi, Rossi…) que, dans son Roman Operating System, Koolhaas propose une relecture ironique de Rome non pas comme une ville historique par excellence, mais comme l’exemple d’une urbanité autonome et triomphante. Rome et Las Vegas ne seraient plus, comme le pensaient les Venturi, des villes exceptionnelles, mais des villes génériques.

St Quentin

La question du genre invite à poser la question du modèle: peut-on retrouver des qualités urbaines de la nouvelle Las Vegas dans d’autres villes du monde? C’est à cette question que nous nous sommes attelés à la fin de ce semestre : les deux cartes Las Vegas Operating System et St Quentin Operating System se présentent comme des tentatives ludiques de synthèse de ce travail, mettant en avant les points communs et différences entre les trois villes étudiées et proposant de faire de la Las Vegas de l’entertainment l’archétype de la ville-nouvelle de la fin du XXème siècle.

St. Quentin Operating System

20 Juin

Saint Quentin Operating System

Bâtiments

Hôtels

Monuments

Weenie

Les enseignes

Planification

Base
nautique

Terrain
de sport

Resort

Passage
piéton

Infrastructures

Train

Autoroute

Parking

Production
d’énergie

Commerces/services

Centre
commercial

St Quentin, ville de l’entertainment (2)

19 Juin

Une ville du Shopping

Le centre est dévolu principalement au commerce. Les enseignent des marques se succèdent et définissent les axes importants de la ville. On voit apparaître des complexes concentrant en une même architecture, théâtre, cinéma, musée et office du tourisme.

Des rues au sein desquelles se succèdent des boutiques dédiées au shopping. Des commerces tels que, un Buffalo Grill ou un centre commercial Carrefour, habituellement réservés à des zones commerciales excentrées, trouvent leur place en plein cœur de la ville. Les noms des rues et des quartiers laissent même place au nom des centres commerciaux.

On se déplace dans un paysage commercial dense, qui n’est pas sans rappeler les complexes commerciaux qui peuplent le strip. Las Vegas et St Quentin sont des tissus urbains emblématiques d’une ville de la société de consommation .

St Quentin, ville de l’entertainment (1)

19 Juin

Une ville du sport

La Réserve Naturelle Nationale de Saint-Quentin-en-Yvelines a été créée en 1986 et protège l’une des dernières zones humides continentales d’Ile-de-France, héritage des vastes travaux hydrauliques de Louis XIV, réalisés pour collecter et amener les eaux de pluie jusqu’au Château de Versailles. Classée Natura en 2000, cette réserve propose un équipement de sport nautique rassemblant un nombre de sport conséquent : canoë, kayak, plongée, voile…

Saint-Quentin-en-Yvelines accueille le Golf National situé à Guyancourt. Il a été conçu pour accueillir les plus grandes compétitions internationales, ainsi que tous les golfeurs et golfeuses licenciés. Crée par la Fédération française de golf en 1990, il connaît aujourd’hui un succès international et reçoit chaque année l’Open de  France. Une compétition qui accueille, durant 4 jours, les plus grands joueurs du circuit professionnel européen.

Un nombre important de terrains propose de pratiquer des sports divers. Nous pouvons notamment mettre en avant la pratique du baseball, sport d’origine américaine, qui trouve au sein de Montigny-le-Bretonneux son terrain spécialisé.


St Quentin, un urbanisme de resort (2)

19 Juin

Ce centre-ville totalement artificiel, dont la construction remonte aux années 1980, qui fait du pittoresque le principe générateur de son plan masse, pourrait être comparé à l’urbanisme de resorts que nous avons mis en avant dans notre analyse de Las Vegas. En effet, la mise en valeur de villages piétons miniatures et thématisés (cf Ville thématique (1), (2) et (3) ), préservés de la voiture par des barrières visuelles et physiques n’est pas sans rappeler la mise à distance des hôtels-casinos du strip. Véritables wiennies dans la ville, des « monuments » (équipements comme logement, soit dit en passant!) organisent des pans entiers du centre.

 

A défaut de skywalks mettant en relation les différents hôtels resorts, des allées piétonnes traversent sans les desservir réellement les quartiers pavillonnaires traditionnels et les axes routiers et relient les centres tertiaires et/ou touristiques de Saint Quentin: golf, quartier de Bofill, gare, centres commerciaux, stades… La mise en relation de ces équipements de loisirs invite ainsi une relecture de Saint Quentin en Yvelines similaire à celle du Strip de Las Vegas, qui s’organise comme un parc à thèmes urbain.

L’exemple de la ville de l’entertainment qu’est Las Vegas ne pourrait-il pas ainsi s’ériger comme modèle de la ville nouvelle contemporaine?

St Quentin, un urbanisme de resorts (1)

19 Juin

Nos pérégrinations dans Saint-Quentin en Yvelines, du moins dans son « centre », au sortir du TER à Montigny le Bretonneux, se déroulent sans encombre. Pas d’artères importantes, mais de vastes trottoirs, de (trop) grandes places, paf! un carrefour (notre premier passage piéton), et un escalator par lequel nous descendons dans une ville basse: des rues piétonnes de 10m entourées d’immeubles en briques de 5/6étages qui tournent, de petites places, des quais piétons… pas une voiture!

 

Non loin de là un lac artificiel marque la limite de notre zone piétonne, et, au-delà, on devine le bruit de la circulation. Mise à l’écart, la voiture est exclue du tissu urbain et reléguée dans des corridors-voies rapides qui n’ont d’autres fonction que celle d’une desserte rapide des différentes parties de la ville (les bâtiments leur tournent le dos et les trottoirs ne sont guère engageant…).

 

St Quentin, ses monuments (1)

19 Juin

Ricardo Bofill 

Ricardo Bofill est un architecte catalan né en 1939 à Barcelone. Il crée, en collaboration avec des ingénieurs, sociologues et philosophes, son agence Taller de Arquitectura. Prônant une attitude critico-créatrice, ses membres tentent de répondre aux problématiques urbanistiques actuelles grâce à de nouvelles structures. Influencé par des architectes tels que Mansart et Andrea Palladio, Ricardo Bofill tente de remettre au goût du jour le style néo-classique. Dans son esprit, il ne s’agit pas de simplement recopier les beautés de l’Antiquité, mais de les transposer en tenant compte de la technologie actuelle et des particularismes locaux. Cette adaptation lui apparaît comme une réponse valable à l’architecture de masse (celle des Hlm) instaurée par des ingénieurs dénués de style.

Au milieu des années 1970, le président de la république Valéry Giscard d’Estaing accorde à Ricardo Bofill le projet d’aménagement des Halles. L’architecte construit quelques éléments, qui seront finalement rasés laissant place aux « parapluies » de Jean Willerval. Par la suite, Ricardo Bofill réalise en France une dizaine de constructions, essentiellement dans les nouvelles villes de la couronne parisienne : les Espaces d’Abraxas (1983) à Marne-la-Vallée, le Belvédère St-Christophe (1984) à Cergy-Pontoise (1986).

 

Entre 1978 et 1982, il réalise deux ensembles architecturaux réunis autour du bassin artificiel de la Souderie : les arcades du Lac à Montigny et le temple et les templettes.

Ricardo Bofill considère qu’il est important que les logements deviennent des monuments dans la ville, car ce sont autant de repères pour les citadins. Ainsi, il s’inspire du Panthéon, du château de Versailles et du château de Chenonceau pour édifier ces deux complexes d’habitation. Entre temple antique et palais royal, les différents bâtiments forment un ensemble impressionnant face au bassin.

 

 

St Quentin, la ville à thèmes (3)

19 Juin

La ville des arts

Depuis juin 2006, Saint-Quentin a rejoint le cercle des Villes et pays d’art et d’histoire (7 en Ile-de-France), attribué par le ministère de la Culture. Elle devient ainsi la première ville nouvelle mais aussi la première ville de la seconde moitié du XXe siècle à recevoir ce label. Une reconnaissance symbolique pour le patrimoine du siècle dernier qui a le plus construit et pour lequel nous avons le moins d’indulgence. En effet, seulement 4% de bâtiments de cette période sont inscrits à l’inventaire des Monuments historiques (le Havre, Lorient principalement).

Parcours Art et patrimoine

Dans le cadre de ce label, Saint-Quentin-en-Yvelines organise des parcours au sein des sept communes qui la compose. Des architectures, des paysages, des sculptures sont choisis pour la représenter et une « carte du patrimoine » est éditée. Une version interactive est disponible sur internet, permettant de bien repérer les 147 sites phares du patrimoine saint-quentinois. Le Musée de la ville propose également de découvrir l’histoire et le patrimoine du territoire, en particulier à travers son exposition La machine à remonter le temps, centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine de Ville d’art et d’histoire.

 

Cette communauté de commune se construit une identité en proposant une nouvelle d’une nouvelle approche de son territoire par thèmes ; patrimoine urbain, patrimoine ancien, patrimoine ville nouvelle, œuvre d’art public.

St Quentin, la ville à thèmes (2)

19 Juin

France Miniature

 

Après Rome et Las Vegas, Saint-Quentin-en-Yvelines propose son « Grand tour ». Au sein d’un parc à de Elancourt, 12 départements, régions et collectivités d’Outre-mer sont représentées au travers de 120 monuments et paysages réalisés en miniature. En une demi-journée, il est possible de faire un tour de France : du sommet des Alpes aux pâturages normands, du Mont Saint Michel au château de Chambord, en passant par Paris ou Saint Tropez.

L’organisation du plan reprend les contours de la France. L’ensemble du Parc s’agence à partir d’un découpage du territoire ; Nord, Est, Ouest, Centre, Sud-Est, Sud-Ouest. On peut suivre un parcours géographique, où chaque monument trouve sa place au sein d’une zone resituée de manière schématique. De la même manière, chaque zone est représentée par ses plus grandes icônes. Ainsi nous pouvons trouver pour la zone centre ce descriptif : « Redécouvrez les pâturages normands, les chaumières typiques et les pommiers en fleurs… dominés par le mystique Mont-St Michel. Laissez vous charmer par le littoral breton et ses châteaux médiévaux en passant par le port de la Rochelle et le célèbre Fort Boyard, monuments incontournables de la façade Atlantique ! »

La part importante du jeu et des attractions présente à Rome et à Las Vegas trouve également sa place au sein du parc à thème de Elancourt. En plus de l’aspect ludique de pouvoir se balader dans un site à échelle réduite, des « escales » viennent rythmer le parcours. Il est ainsi possible de survoler la Bretagne en tyrolienne, ou de plonger dans la manche.