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Las Vegas pousse aux extrêmes

20 Juin

Le paradoxe de Las Vegas comme ville implantée au milieu du désert, est à la base d’une série d’éléments qui opposent la ville et le désert, mais aussi d’oppositions extrêmes qui caractérisent la ville de Las Vegas.

Contraste entre les lumières de la ville et leurs absence dans le désert. La limite est clairement marquée.

 

Transgression de l'Etat initiale du désert avec l'utilisation conséquente et abusive d'eau.

Comparaison de 2 vues de LV, une de nuit et une de jour où ne ne reconnaît presque pas LV.

Les différentes strates de la société vivent dans les différentes hauteurs présentent à LV: Les plus riches dans les hauteurs d'hôtels luxueux, et les plus pauvres dans les souterrains de la ville.

Les espaces intérieurs, notamment les Casinos (comme celui du Caesar Palace en haut à gauche) sont particulièrement étudiés pour recréer un espace qui paraissent irréel, par rapport à une image de jour qui reflète plus la réalité de la ville, sans ses lumières. Parfois, la limite entre réel et irréel est poussée à un tel point qu'elle fait perdre nos repères (comme dans le casino de l'hôtel Paris ci-dessus)

Réel_Irréel

31 Mai

Las Vegas est une ville ancrée dans la réalité, la légalité. Mais l’illusion, la copie, la transgression sont ses caractéristiques principales. Quel est le profil des gens qui vont à Las Vegas, que recherchent-ils ? L’évasion ? Parfois le réel les rattrape : la prostitution, la drogue, les jeux.

Las Vegas se développe dans cette dualité. Entre cette ville, composée de morceaux d’autres villes pris ça et là et multiplié par 1000 pour espérer sortir du lot, et ce désert qui l’entoure, ce grand néant qui est malgré tout son territoire et son seul et unique voisin. Ce désert constitue une sorte de sas, prêt à absorber tout les rejets de la ville et les neutraliser. La transgression à Las Vegas finit toujours dans ce désert. La ville, dans l’imaginaire des gens du monde entier correspond à un défouloir, un lieu où tout est permis, et son désert qui l’entoure fonctionne lui-même comme le défouloir de la ville. Etrange mise en abîme du rejet.

 

 

Une transgression environnementale : les restes du progrès

23 Mai

Aux Etats-Unis, le désert de Mojave est devenu pour l’Etat et les entreprises un espace accueillant les externalités de la production liée aux nouvelles techniques.

En effet, ses caractères climatiques et géographiques laissent une place difficile à l’homme et à la ville. C’est pourquoi ce qui sert à l’homme dans sa production mais qu’il ne veut pas voir, ou pas avoir à gérer, se retrouve implanté là.

C’est d’abord le cas de ce champ d’avions, qui est la plus grande décharge aérospatiale du monde. Dans ce cas c’est l’obsolescence qui est rejetée au milieu du désert. Mais pas seulement, car une partie de ces avions est toujours plus ou moins en état de marche, et peut donc potentiellement être encore d’actualité, si l’avenir le nécessite. Beaucoup de ces avions datent de la guerre du Vietnam.

Stockage d'avion et base aéronautique dans le désert de Mojave

Dans un deuxième temps, ce sont des technologies plus récentes liées à la production d’énergies renouvelables, comme ces systèmes de panneaux solaires (Solar 1) et de tours d’énergie solaires qui y sont implantés, ou encore ce champ de 5000 éoliennes près du col de Tehachapi.

Infrastructures d'énergie solaires (Solar 1)

Infrastructures, tours à énergie solaire (Solar 2)

Champ d'éoliennes près du col de Tehachapi, 3e source de d'énergie éoliennes aux USA

Finalement, le désert contient les éléments d’une surproduction qui n’est plus d’actualité, aujourd’hui liés à l’imprévisible et au ‘cas où’ et, à l’inverse, des éléments d’une production croissante liée aux énergies renouvelables et au développement durable.

On peut en déduire que c’est grâce à ces dernières infrastructures, implantées en dehors des villes, que la croissance de Las Vegas est possible, car la ville peut tirer profit de sa situation dans le désert.

Liens / Sources:

http://www.michaeljohngrist.com/2009/10/airplane-boneyard-in-the-mojave-desert/

http://inhabitat.com/mojave-desert-solar-power-fields/mojave4/

http://en.wikipedia.org/wiki/The_Solar_Project#Solar_One

Lake Mead: source principale d’alimentation en eau et en électricité pour LV

14 Mai

Le terme Las Vegas semble signifier « les prairies vertes » en mexicain. Pendant longtemps, le sous-sol de Vegas était remplit d’eau ce qui a permit à ces habitants (Indiens Mojave et Fermiers Mormons) de profiter de la fertilité de ce sol, d’où son nom.  Le Lake Mead est un lac artificiel qui a été créé pour remplacer la diminition des ressources d’eau en soutérain. C’est le Barage Hoover qui permet aujourd’hui d’alimenter en eau et  en electricité  les villes situées à proximité de ce lac. La dernière image de cet article témoignage de la fragilité de l’installation qui montre que progressivement le lac sachesse. Dans l’hypothèse où le lac  viendrait à disparaitre qu’adviendra t’il de Vegas?

Transgression géographique et sociétale

10 Mai

Las Vegas est un trop plein de copies, un rassemblement de cultures, des petits bout de mondes rejetés et échoués en plein désert. Le désert de Mojave, c’est un grand vide, une étendue de rocheuses et de plaines arides à perte de vue, une situation géographique assez peu commune pour établir une ville. Comment ce lieu peut-il héberger une telle ville ?

Probablement parce que le désert est en lien avec l’interdiction et la transgression. En effet, Las Vegas est basée sur la transgression d’évidences et de nécessités géographiques et environnementales en s’établissant en plein désert, au milieu de ‘rien’, sans eau (excepté le Lake Mead). Cette transgression ne fait que se transposer dans la plupart des activités de Las Vegas, les mariages, les combats de boxe, les jeux, l’alcool, la drogue, sont l’exemple même d’un rejet des mœurs et des règles de la société, en repoussant leurs limites.

Bien qu’elle ne soit pas légal à Las Vegas, regardons l’exemple de la prostitution, le proxénétisme étant légal au Nevada depuis 1881, d’après un article publié dans Prostitution et Société numéro 158. (extraits)

« En 2006, existaient environ 30 bordels légaux dans 10 des 17 comtés du Nevada alors que la prostitution est interdite dans tous les autres États américains. Malgré cette légalisation, la prostitution reste toutefois interdite dans les villes de plus de 400 000 habitants comme Reno ou Las Vegas. Les « clients » prostitueurs – camionneurs, ouvriers des ranchs et des mines, militaires et hommes d’affaires – sont censés fréquenter les bordels légaux, situés dans des zones rurales quasi désertiques. »

« Au Nevada, le taux de viols est deux fois plus élevé que dans l’État de New York et quatre fois plus que dans l’ensemble des États-Unis. 

Loin d’être un rempart contre le viol, l’exemple du Nevada montre que la prostitution légale produit l’effet inverse en faisant la promotion de l’exploitation sexuelle des femmes. »

« 50% des gains sont empochés par les patrons sans compter la masse de pourboires que les femmes sont tenues de verser aux cuisiniers, barmans, videurs, et le prix prohibitif auquel leur sont facturés la nourriture, le logement et les soins médicaux. »

« Le Nevada est un épicentre de la traite des femmes aux États-Unis. La majorité des femmes des bordels légaux ne seraient pas originaires du Nevada. »

« Vie de prisonnières, surveillance électronique de chaque instant… 
Les « employées » sont livrées à l’arbitraire des patrons et aux amendes, dans des lieux où la police fait peu de descentes parce que « c’est mauvais pour le business ». »

« La prostitution légale ne représente qu’un secteur dérisoire de l’industrie du sexe au Nevada. 90% de la prostitution est illégale : rue, escorts, strip-clubs, salons de massage… »

« À Las Vegas, où elle est interdite, les pages jaunes de l’annuaire proposaient en 2007 172 pages d’annonces de prostitution sous les rubriques Loisirs et Massages. Les bordels légaux créent une culture de prostitution et Las Vegas est une destination majeure du « sexe-tourisme » dans le monde. L’industrie du sexe y rapporterait entre 1 et 6 milliards de dollars annuels. Dans cette ville, la presque totalité de la population est liée à l’exploitation sexuelle des femmes : propriétaires de bordels et de strip-clubs, maris proxénètes, personnel des casinos, chauffeurs de taxis, restaurateurs, agents de voyages, etc. »

« Pays des chercheurs d’or, le Nevada a longtemps été un pays d’hommes où les seules femmes étaient des prostituées. »

« Le Nevada est largement exploité par l’armée américaine et dévasté du point de vue environnemental, ce qui fait dire à un anthropologue cité par l’auteure qu’il existe une relation étroite entre la destruction de l’écosystème et la destruction des femmes. »

http://www.prostitutionetsociete.fr/politiques-publiques/legislations-nationales/nevada-les-bordels-exemplaires-d

In The Middle Of the Desert

22 Mar

Strip away, all around the Las Vegas Gambler in the red sweater-vest and pant combination.

Lonely woman throwing her money at lights and plastic men.

This is a first attempt to isolate our idea of « reality » from the flashing lights, attractions and created dream of las vegas. Here, a bustling casino is striped down to reveal a woman putting her money into a machine in the middle of the desert. She is not buying anything but the hope that maybe she will win.