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Synthèse du blog – Rome/LV/St Quentin

20 Juin
Le temps est venu de conclure notre blog Rome et d’opérer un regard rétroactif sur notre travail du semestre.

Pourquoi avons-nous choisi comme angle d’attaque la ville de Rome? Une première lecture de Learning from Las Vegas nous avait révélé la pertinence de la comparaison: tant par l’approche méthodologique des Venturi étudiant Las Vegas à la manière d’étudiants des Beaux-Arts visitant la capitale italienne, que par leur influence supraterritoriale (la capitale de l’empire romain vs la capitale de l’empire du spectacle) que cristallise l’image du Caesars Palace.

Après quelques recherches préliminaires de récoltes d’informations sur le lien possible entre ces deux villes, nous avons quitté la simple comparaison formelle ou morphologique pour nous attacher à une étude sémiologique, la question du signe étant après tout centrale dans l’ouvrage de Venturi, Scott-Brown et Izenour. Si les auteurs semblaient affirmer que la question du signe en architecture était au fond résolue d’une manière facilement comparable dans ces deux cités, continuer à analyser Las Vegas sous cette optique ne prenait pas en compte les évolutions de la ville depuis l’analyse de LFLV au début des années 70.

Rome

Depuis la fin des années 80 en effet, les acteurs privés et publics de la construction de Las Vegas se sont rendus compte de la manne que représentait l’économie touristique par rapport à leur ancienne clientèle de joueurs. Les tables de blackjack ont laissé place à l’hégémonie des machines à sous et les hangars décorés ont été remplacés par des monuments évocateurs des quatre coins du monde. Succombant à l’ubris de leurs commanditaires, les bâtiments ont dépassés leur statut de bâtiment signifiant pour devenir des simulacres, des signifiants autonomisés de leurs signifiés et devenus des réalités en soi.

Ce passage dans l’histoire de Las Vegas du signe à l’objet nous a alors poussé à entamer une démarche de réactualisation du Learning from Las Vegas historique. A ce titre, l’approche de Koolhaas développée dans Mutations ou S, M, L, XL nous paraissait intéressante à étudier. Révoquant l’idée de la ville comme un phénomène urbain inféodé à des logiques qui lui seraient externes (la ville comme signe de la géographie, de l’histoire, des coutumes…), l’architecte néerlandais défend l’idée d’une sorte de ville pour la ville, d’une urbanité autonome, constituée d’objets urbains indépendants.

Las Vegas

C’est à l’aune de cette différence idéologique avec les tenants d’une approche dite typo-morpho (Venturi, Rossi…) que, dans son Roman Operating System, Koolhaas propose une relecture ironique de Rome non pas comme une ville historique par excellence, mais comme l’exemple d’une urbanité autonome et triomphante. Rome et Las Vegas ne seraient plus, comme le pensaient les Venturi, des villes exceptionnelles, mais des villes génériques.

St Quentin

La question du genre invite à poser la question du modèle: peut-on retrouver des qualités urbaines de la nouvelle Las Vegas dans d’autres villes du monde? C’est à cette question que nous nous sommes attelés à la fin de ce semestre : les deux cartes Las Vegas Operating System et St Quentin Operating System se présentent comme des tentatives ludiques de synthèse de ce travail, mettant en avant les points communs et différences entre les trois villes étudiées et proposant de faire de la Las Vegas de l’entertainment l’archétype de la ville-nouvelle de la fin du XXème siècle.

St. Quentin Operating System

20 Juin

Saint Quentin Operating System

Bâtiments

Hôtels

Monuments

Weenie

Les enseignes

Planification

Base
nautique

Terrain
de sport

Resort

Passage
piéton

Infrastructures

Train

Autoroute

Parking

Production
d’énergie

Commerces/services

Centre
commercial

St Quentin, ville de l’entertainment (2)

19 Juin

Une ville du Shopping

Le centre est dévolu principalement au commerce. Les enseignent des marques se succèdent et définissent les axes importants de la ville. On voit apparaître des complexes concentrant en une même architecture, théâtre, cinéma, musée et office du tourisme.

Des rues au sein desquelles se succèdent des boutiques dédiées au shopping. Des commerces tels que, un Buffalo Grill ou un centre commercial Carrefour, habituellement réservés à des zones commerciales excentrées, trouvent leur place en plein cœur de la ville. Les noms des rues et des quartiers laissent même place au nom des centres commerciaux.

On se déplace dans un paysage commercial dense, qui n’est pas sans rappeler les complexes commerciaux qui peuplent le strip. Las Vegas et St Quentin sont des tissus urbains emblématiques d’une ville de la société de consommation .

St Quentin, ville de l’entertainment (1)

19 Juin

Une ville du sport

La Réserve Naturelle Nationale de Saint-Quentin-en-Yvelines a été créée en 1986 et protège l’une des dernières zones humides continentales d’Ile-de-France, héritage des vastes travaux hydrauliques de Louis XIV, réalisés pour collecter et amener les eaux de pluie jusqu’au Château de Versailles. Classée Natura en 2000, cette réserve propose un équipement de sport nautique rassemblant un nombre de sport conséquent : canoë, kayak, plongée, voile…

Saint-Quentin-en-Yvelines accueille le Golf National situé à Guyancourt. Il a été conçu pour accueillir les plus grandes compétitions internationales, ainsi que tous les golfeurs et golfeuses licenciés. Crée par la Fédération française de golf en 1990, il connaît aujourd’hui un succès international et reçoit chaque année l’Open de  France. Une compétition qui accueille, durant 4 jours, les plus grands joueurs du circuit professionnel européen.

Un nombre important de terrains propose de pratiquer des sports divers. Nous pouvons notamment mettre en avant la pratique du baseball, sport d’origine américaine, qui trouve au sein de Montigny-le-Bretonneux son terrain spécialisé.


St Quentin, la ville à thèmes (2)

19 Juin

France Miniature

 

Après Rome et Las Vegas, Saint-Quentin-en-Yvelines propose son « Grand tour ». Au sein d’un parc à de Elancourt, 12 départements, régions et collectivités d’Outre-mer sont représentées au travers de 120 monuments et paysages réalisés en miniature. En une demi-journée, il est possible de faire un tour de France : du sommet des Alpes aux pâturages normands, du Mont Saint Michel au château de Chambord, en passant par Paris ou Saint Tropez.

L’organisation du plan reprend les contours de la France. L’ensemble du Parc s’agence à partir d’un découpage du territoire ; Nord, Est, Ouest, Centre, Sud-Est, Sud-Ouest. On peut suivre un parcours géographique, où chaque monument trouve sa place au sein d’une zone resituée de manière schématique. De la même manière, chaque zone est représentée par ses plus grandes icônes. Ainsi nous pouvons trouver pour la zone centre ce descriptif : « Redécouvrez les pâturages normands, les chaumières typiques et les pommiers en fleurs… dominés par le mystique Mont-St Michel. Laissez vous charmer par le littoral breton et ses châteaux médiévaux en passant par le port de la Rochelle et le célèbre Fort Boyard, monuments incontournables de la façade Atlantique ! »

La part importante du jeu et des attractions présente à Rome et à Las Vegas trouve également sa place au sein du parc à thème de Elancourt. En plus de l’aspect ludique de pouvoir se balader dans un site à échelle réduite, des « escales » viennent rythmer le parcours. Il est ainsi possible de survoler la Bretagne en tyrolienne, ou de plonger dans la manche.

 

St Quentin, la ville à thèmes (1)

19 Juin

Une architecture référencée

Au sein même de son architecture domestique, le thème a son importance. Ricardo Bofill propose deux complexes d’habitation monumentaux : les arcades du Lac de Montigny et le Temple et les Templettes. A quelques kilomètres du château de Versailles, cet ensemble prend l’aspect d’un « Versailles du peuple ». Hyper-référencé, il offre à ses habitants un ensemble magistral, transformant l’image du logement social.

De même, les références se multiplient au sein des logements individuels. De la maison à colombage, au pavillon néo-haussmanien à deux étages, en passant par les multiples formes d’habitations modernes et post-modernes, cette ville propose un panel important de typologies puisant leurs références au sein de l’architecture traditionnelle et contemporaine française. La thématisation crée ainsi des univers référencés, invitant les habitants à faire un tour de France, qui n’est pas sans rappeler le tour du monde que nous présentent les casinos resorts de Las Vegas.

Extrapolation à la région parisienne : le cas de Saint-Quentin-En-Yvelines

19 Juin

Pour la suite de nos travaux nous avons décidé de lier nos précédentes
recherches avec une ville nouvelle : Saint-Quentin-en-Yvelines.

Cette communauté d’agglomération a été aménagée dans les années 70,
pour faire face à l’explosion démographique que subit Paris à cette époque.
Elle se situe à l’ouest de Versailles dans le département des Yvelines et est
divisée en sept communes différentes. En 1970 est créé l’Etablissement
Public d’Aménagement de Saint-Quentin-en-Yvelines puis en 1972 est créé
le Syndicat Communautaire d’Aménagement de l’Agglomération Nouvelle. En
2003, on décrète l’achèvement de la ville nouvelle.

Alors que le plan d’aménagement et la construction des communes débute à
partir de 1970, le centre ville de la commune de Montigny-le-Bretonneux s’est
développé à la fin des années 80 en même temps que la transformation du
Las Vegas du jeu au Las Vegas de l’entertainment.

La particularité de cette ville est son architecture post-moderne, concept
questionné par les Venturi à travers leur ouvrage Learning from Las Vegas
tandis que la question de la ville nouvelle est un sujet qui a été abordé par
Rem Koolhaas par son travail sur le plan de Melun-Sénart.

De plus la présence du parc France Miniature nous a convaincu de choisir
cette ville puisqu’ils ont leur propre « Las Vegas » à petite échelle !

Logo_Communauté_d'Agglomération_de_Saint-Quentin-en-Yvelines