INTRODUCTION
1. DEFOULOIR
2. TRANSGRESSION
Transgression géographique et sociétale
Une transgression environnementale: les restes du progrès
3. REEL / IRREEL
CONCLUSION
INTRODUCTION
1. DEFOULOIR
2. TRANSGRESSION
Transgression géographique et sociétale
Une transgression environnementale: les restes du progrès
3. REEL / IRREEL
CONCLUSION
Cette idée de rejeter hors de la ville ce que l’on veut « cacher », peut aussi bien s’appliquer à l’échelle du désert comme on a pu le voir, qu’à l’échelle de Paris. Cette capitale, tel un parc d’attraction, ou autre zone de villégiature, semble rejeter dans sa banlieue tout ce en quoi elle puise les ressources nécessaires à son bon fonctionnement.
Il semble dénué de sens de parler d’une zone en particulier, puisque l’étude pourrait s’applique à l’ensemble des abords de la ville. La banlieue serait-elle en quelque sort le désert de la métropole, comme espace tampon absorbant les externalités produites par la ville?
Le paradoxe de Las Vegas comme ville implantée au milieu du désert, est à la base d’une série d’éléments qui opposent la ville et le désert, mais aussi d’oppositions extrêmes qui caractérisent la ville de Las Vegas.
Las Vegas est surnommé Sin City, la ville du péché. Elle est connue pour être la ville où tout est possible. Mais à coté de ses quarante millions de touristes annuels, il y a une ville de deux millions d’habitants. Et elle est confrontée à une augmentation constante de la criminalité.
Attirés par les ors et les décors d’une ville où tout semble possible, certains dérapent, échouent et se retrouvent dans les mains de fer de la justice. Ces naufragés criminels sont défendus par des avocats commis d’office qui comptent à leur actif plus de 150.000 cas par an. Face à eux un ministère public, partisan de la tolérance zéro.
Las Vegas, c’est 70.000 crimes par an, le plus fort taux de criminalité aux Etats-Unis ; de condamnés à mort, de suicidés (le double du niveau national), de vols et d’agressions, de consommation d’alcool, de mariages et de divorces (plus du double de la moyenne nationale). C’est aussi 315 jours de soleil par an.
A Las Vegas, j’ai une chance sur 47 de devenir une victime de crime violent, contre une sur 136 dans tout l’état du Nevada.
Le nombre de crime au kilomètre carré à Las Vegas est de 610, alors que la moyenne nationale est de 49,6.
Surnommée il fût un temps « Sin City » ou la ville des pêchés, Las Vegas (signifiant « vallées fertiles ») s’étale sur une superficie de 340 km². En 2008, elle compte 569.753 habitants, et affiche comme densité 1675 habitants au kilomètre carré.
Las Vegas incarne la démesure à la façon américaine avec ses hôtels, casinos et centres commerciaux de tailles exceptionnelles. En effet, ses 120.000 chambres d’Hôtels lui propulsent à la première place mondiale des villes hôtelières du Monde. Cette forte capacité à recevoir lui attire les faveurs des organisateurs de conférences de tous genres.
La ville a fondé sa renommée sur les casinos et la prostitution, et grâce aux gros investissements dans les infrastructures hôtelières, elle attire les stars qui s’y produisent, attirées par le chic, le luxe et une qualité du service irréprochable. Bien que fréquentée en grande majorité par une population Californienne, Las Vegas est adaptée à recevoir tous types de visiteurs, et attire les étrangers par son mode de vie décalé et hors de la réalité.
Il apparaît donc très paradoxal qu’un énorme flux d’étrangers aspirent à venir travailler à Los Angeles. Pour de courtes ou longues durées, quel est leur but ? En effet ils sont de plus en plus nombreux à postuler à de petits jobs, en hôtels ou casinos. Ne précisant pas l’objet d’un tel choix, on dénombre énormément de demandes de la sorte. Gouter à l’ « American dream » le temps des vacances ou envie de s’établie aux States, les forums et autres sites fourmillent de questions au sujet de jobs à Las Vegas, bien loin d’emplois stables et bien rémunérés.
Car si Las Vegas est renommée pour le confort, la fantaisie et le choix de ses hôtels, casinos, bars, restaurants, etc., les touristes et les joueurs ne forment qu’une des couches des nombreux individus formant la ville, et une population plus discrète mais néanmoins indispensable agit dans l’ombre de la ville, participant à l’ « organisation » de cette dernière. Ils sont croupiers, strip-teaseurs, danseuses, femmes de chambre, cuisiniers, et sont la trame de fond de cette ville qui ne dort jamais, semblent réaliser les tâches ingrates et toutefois paraissent enviés par certains étrangers. C’est en cela que ce phénomène pose question et étonne. Las Vegas, ville où l’on profite… de quoi ? Le rayonnement de la ville ne paraît plus désormais lié à la consommation de masse, aux spectacles en tous genres, ce que l’on peut voir comme une évolution –positive- ne résumant plus la ville au jeux, mariages et autres clichés qu’on lui connait à travers le monde.
La question de l’identité peut alors être posée. Tout semble avoir été pensé pour que l’on s’oubli à l’entrée de la ville pour devenir autre. Cette ville de passage permet d’emblée d’être un inconnu et dés lors de se laisser aller à la découverte d’un autre « sois » possible. Le décor, radicalement différent de se que connait notre quotidien, incite à la schizophrénie. Comme le jeu vidéo, Second life,« Sin City » est un territoire artificiel, imaginé par l’homme pour se libérer de pulsions diverses, en réponse à une société de plus en réprimandée.
Un supermarché possède-t-il son strip? Avec son langage, ses codes et cette même volonté de faire oublier la réalité pour mieux succomber à la tentation?
La question plus générale que pose le l’ouvrage des Venturi, est de savoir comment le décor constitu en lui seul un langage, échappatoire pour certain, vecteur de profit pour d’autres. L’hypothèse serait de dire que l’on cherche à charmer et faire oublier la réalité du quotidien pour pousser le passant à la consommation.
Là où l’on imagine encore l’ombre de la mafia des années 1970 et des casinos semi-légaux, la réalité des années 2011, à Las Vegas, se compose de complexes hôteliers familiaux. Plus que les casinos, ce sont aujourd’hui les spectacles, les revues, les attractions et les congrès qui attirent les visiteurs.
Comment expliquer que les êtres humains soient captivés par les mondes enchantés des contes et des légendes, attirés par la musique ou l’humour, aiment les parades et les déguisements et se complaisent dans l’admiration des grands spectacles. En bref, d’où vient le pouvoir de séduction des casinos et autres complexes regorgeant chaque fois de nouveaux stratagèmes plus fantasmagoriques les uns que les autres ? Depuis quelque temps, les psychologues évolutionnistes (qui étudient la psychologie du point de vue de l’évolution) s’intéressent à cette énigme du comportement humain qu’est le goût pour l’imagination, le merveilleux et les industries de l’imaginaire. Il y a quelques années, le psychologue américain Geoffrey Miller a proposé une explication aussi originale que déroutante : la théorie du « cerveau séducteur » . Selon lui, la musique, la fiction, l’humour et les mises en scène de toutes sortes, bien qu’inutiles du point de vue de la survie, jouent tout de même un rôle central dans l’espèce humaine : ils auraient la même fonction que les plumes du paon, la crinière du lion ou encore les parades amoureuses des cygnes. Ils visent à séduire. Si l’on admet qu’ils servent d’appâts pour des partenaires sexuels, on comprend que ceux qui possèdent les meilleurs atouts à ce jeu de séduction auront un plus large succès reproductif. Et leur descendance affichera les mêmes atouts. Au fil des générations, les attributs de séduction vont se développer de façon débridée dans une sorte de course à l’exubérance. Charles Darwin a appelé ce phénomène la « sélection sexuelle ». L’attraction exercée par ces temples de l’imaginaire du fabulous Las Vegas peut ètre perçu du même ordre que le plumage coloré des colibris. Les humains auraient ainsi développé toute une série d’artifices qui servent aujourd’hui à répondre à des besoins économique liée à une société de l’image et du profit.
Se pose alors la question de la ville construite sur elle même, de toute pièce. Est-t-elle avant tout une fin ou un moyen? Cet Eldorado du culte de l’excès et de la consommation massive s’ajoute-t-il aux loisirs du visiteurs, où est il le but ultime recherché de tous?
Tel un parc d’attraction, la ville propose un « Neverland » possible, où la réalité est bien souvent dissimulé au profit du chimérique.
En ce qui concerne la législation de la ville, on ne trouve aucune différence majeure avec les autres villes du Nevada (prostitution et drogues interdites), hormis la tolérance en ce qui concerne les jeux d’argent. La question qui se pose est alors de savoir pourquoi et comment cette transgression est-t-elle être rendue possible? Pourquoi s’y sent-t-on plus libre qu’ailleurs et moins en sécurité ? Cet aperçut des ambitions de la municipalité de Las Vegas nous montre à quel point la politique de la ville est éloignée de la réalité.
« Vision A world-class, vibrant, affordable, economically and ethnically diverse, progressive city where citizens feel safe, enjoy their neighborhoods and access their city government.
Mission
To provide residents, visitors and the business community with the highest quality municipal services in an efficient, courteous manner and to enhance the quality of life through planning and visionary leadership. Values: – Commitment to personal and fiscal integrity – Honesty in all our actions – Innovation in meeting the present and future needs of the city – Respect for, and belief in, individual difference and the worth of every person – Pride in our work, in our dedication to public service, and in being the best we can bePriorities – Sustainable, Livable Neighborhoods – Vibrant Urban Fabric – Fiscally Sound Government – Pro-Business Environment – Safe City – Citizen Engagement »