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L’ultime défi terrestre

13 Mai

S’il est un territoire hostile par excellence, il s’agit sans doute possible de l’Antarctique, puisque c’est le seul continent où aucun mammifère terrestre ne vit. Ses conditions climatiques et spatiales (banquise, terre rocailleuse), son isolement et son manque de ressources en font un lieu presque impossible à habiter. Et pourtant, on y trouve quelques bases scientifiques, dont des françaises en terre Adélie, comme la base Concordia (base franco-italienne) enfoncée à quelques 1000km à l’intérieur des terres. L’établissement de cette « colonie » date de 1997, et sa justification est purement scientifique. L’Antarctique, ce continent si particulier, est un lieu de curiosité sensationnel et possède moult secrets jalousement convoités par la communauté scientifique.

L’accès à la base ne peut se faire qu’en été (octobre à février), par avion en quatre heures, ou par convoi terrestre en une vingtaine de jours (nécessitant un guidage par satellite), ce qui force une autonomie du complexe allant jusqu’à neuf mois. Ce fonctionnement repose sur de nombreux éléments techniques (groupe électrogène, chaufferie, unité de traitement des eaux) qui rendent indispensable la présence de techniciens de manière continue. Les constructions sont montées sur pilotis qui, grâce à des vérins hydrauliques, permettent de monter ou descendre les bâtiments en fonction des variations du sol gelé. L’emprise de la station reste limitée puisqu’elle ne peut accueillir que 40 individus en été (15 en hivernage).

Photo de la base Concordia, par Stephen Hudson

Les bases antarctiques sont l’exemple ultime de cette volonté farouche qu’a l’homme de s’implanter partout. Ici, c’est la curiosité et la soif de connaissance qui motivent une installation périlleuse et extrêmement coûteuse, et si elles sont peut-être plus louables que les raisons du développement de Vegas, elles n’en amènent pas moins de conséquences et reposent tout autant sur des exploits techniques et humains. L’avantage de ces bases est qu’elle ne répondent pas (ou peu) à des logiques économiques, sociales ou politiques, et ainsi ne semblent pas être sujettes à une chute soudaine menant à leur fin.

Voir un film du CNRS montrant la vie dans ces bases http://videotheque.cnrs.fr/video.php?urlaction=visualisation&method=QT&action=visu&id=1894&type=grandPublic

E. Cx

Article 28 – CONCLUSION

12 Jan

Qu’est ce qu’on retrouve du strip dans le RESTE, que reste-t-il du strip ?

Identifier le RESTE ?
Quelle forme du RESTE ?
Quelle autonomie du RESTE ?

Les Venturi ont proposé une nouvelle manière d’analyser les formes urbaines s’appuyant sur l’empirisme pour comprendre le fonctionnement de la ville et tirer une grille d’analyse applicable à d’autres villes. De fait, la production théorique ne précède pas l’objet mais en découle

Leur démarche s’inscrit dans une dimension photographique, c’est le flâneur que décrit Régis Durand : « le flâneur parcourt la ville (ou les images de la ville), et réfracte, dans les images, les récits ou les constructions théoriques qu’il en donne, les transformations qu’elle subit et la manière dont sa pensée en est affectée. Archiviste et colporteur, il est peut-être aussi et surtout l’artiste de la ville en mutation. »

L’excès et le reste, Régis DURAND

Nous avons analysé le RESTE au regard du processus méthodologique des Venturi. N’ayant pas été à Las Vegas, nous avons tirés essentiellement nos informations de documents en ligne : image aériennes google, sites officiels de la ville, blogs, sites touristiques, forums, journaux d’information en ligne…etc.

L’accumulation des RESTES jusqu’à l’équation RESTE = LAS VEGAS – STRIP  nous montre finalement qu’il existe des situations d’interrelation entre ses restes qui par leurs effets et leurs fonctions se rapprochent jusqu’à parfois se confondre.

Si l’on considère que les RESTES ont des effets et une fonction, on admet alors une certaine forme d’autonomie du reste qui se détache finalement de la fonction première du Strip.

Une autre série d’équations consisterait à poser le problème suivant, avec –> = nécessite

STRIP + FREEMONT STREET –> clients –> services –> main d’oeuvre –> logements –> équipement public –> déchet –> décharge

On pourrait donc évoquer une notion de causalité du reste où les effets des uns sont les causes des autres et s’entretiennent ainsi jusqu’à la fin de la chaîne.

Article 33 – CONCLUSION

6 Jan

A ce stade on se rend compte que l’on ne peut pas définir le RESTE en terme d’autonomie dans la mesure ou il serait réduit à un objet dissociable du produit dont il découle. Dès lors, il existe un rapport de cause à effet indéniable. Ici la notion d’autonomie s’appréhende au regard de son sens étymologique du grec autonomos : qui se gouverne avec ses propres lois. Ainsi, si le RESTE reste en lien avec le produit dont il est issu, il a la capacité d’évoluer pour lui-même et de recréer un système dans le système. Il garde toujours sa dépendance vis-à-vis de son origine.

A l’échelle de VLR, la zone industrielle a guidé le développement de la ville tout comme le strip a généré les quartier résidentiels de Las Vegas. On considère donc les habitations de Villeneuve-le-Roi comme constituant un reste de cette zone industrielle. Ici, comme à Las Vegas, la qualité des espaces permet de définir le reste.

À l’échelle de la métropole Villeneuve-le-Roi devient le reste de la capitale car il est réduit à un espace de stockage industriel et humain. Par exemple, en observant les fréquences de passages de RER desservant les gares de banlieue, on observe une nette différence entre un trafic en période de travail et un trafic en période de repos.

Toutefois, le RESTE ne peut s’appréhender sans point de référence. Tout est affaire de point de vue et de considération temporelles.