Ce centre-ville totalement artificiel, dont la construction remonte aux années 1980, qui fait du pittoresque le principe générateur de son plan masse, pourrait être comparé à l’urbanisme de resorts que nous avons mis en avant dans notre analyse de Las Vegas. En effet, la mise en valeur de villages piétons miniatures et thématisés (cf Ville thématique (1), (2) et (3) ), préservés de la voiture par des barrières visuelles et physiques n’est pas sans rappeler la mise à distance des hôtels-casinos du strip. Véritables wiennies dans la ville, des « monuments » (équipements comme logement, soit dit en passant!) organisent des pans entiers du centre.
A défaut de skywalks mettant en relation les différents hôtels resorts, des allées piétonnes traversent sans les desservir réellement les quartiers pavillonnaires traditionnels et les axes routiers et relient les centres tertiaires et/ou touristiques de Saint Quentin: golf, quartier de Bofill, gare, centres commerciaux, stades… La mise en relation de ces équipements de loisirs invite ainsi une relecture de Saint Quentin en Yvelines similaire à celle du Strip de Las Vegas, qui s’organise comme un parc à thèmes urbain.
L’exemple de la ville de l’entertainment qu’est Las Vegas ne pourrait-il pas ainsi s’ériger comme modèle de la ville nouvelle contemporaine?