Dubaï et Las Vegas : deux villes artificielles en plein désert

5 Avr

"mirage urbanism"

Effectivement, Dubaï semble émerger du désert comme un mirage, tant le vide alentour contraste avec ce petit état hyperactif.

Las Vegas présente de nombreux points communs avec Dubaï. Cette ville construite en plein désert du Nevada. Le secret de Las Vegas réside peut être dans le fait que la ville a su s’adapter à la demande des consommateurs : d’abord une ville créée uniquement pour le jeu, elle a su se transformer en un lieu de loisirs et de spectacle. Si Dubaï semble parfois prendre modèle sur les Etats-Unis, la différence réside sans doute dans le fait que sa « création » même soit née du désir et de décisions prises par l’homme. Dubaï est aussi le nouveau Las Vegas dans la théorie de l’architecture.

Las vegas en 1980

Capitale de l’émirat de Dubaï, sur le Golfe arabo-persique, la ville surnommée la « Venise du Golfe » s’est développée le long des rives de la Crique, bras de mer sinueux long d’une dizaine de kilomètres qui partage la ville en deux sections, Bur Dubai au sud-ouest et Deira au nord-est. Les deux ports de Dubai : port Rashid et Port Jebel Ali en zone franche se classent parmi les premiers ports à conteneurs du monde.

  • Le pays a longtemps vécu de ses ressources maritimes puisque le désert environnant, qui est un des plus chauds du monde, ne lui permettait pas d’exploiter le sol et de se développer dans le domaine agricole.

La ville est passée de 59 000 habitants en 1968 à 674 000 officiellement en 1995. Sa population atteindrait aujourd’hui près d’un million d’habitants.

Cette croissance fulgurante est due à la découverte de champs pétroliers off-shore à la fin des années 60 et à la mise en œuvre d’une stratégie volontariste de diversification économique, dès avant l’ère pétrolière.

  • Le climat à Dubaï est subtropical aride. Le ciel y est bleu en permanence hiver comme été. Le mois le plus froid est celui de janvier : il fait alors entre 12 et 25 °C et il pleut même quelquefois. On atteint fréquemment les 30 degrés à partir de la mi-février. A la mi-mars, les températures deviennent caniculaires et pendant les mois d’été, la température peut atteindre 50 degrés avec un taux d’humidité important. (néanmoins les précipitations sont nulles pendant ces mois-là).

Dubaï en 1990 avant la "folie".

La même rue en 2003.

Dubaï a un rythme de développement accéléré : l’expansion de l’émirat a suivi le modèle de Los Angeles. En effet, de nouveaux quartiers ne cessent de sortir du désert, et ont été reliés entre eux par des autoroutes et des périphériques. Il reste néanmoins des espaces libres entre ces quartiers neufs mais ils sont peu à peu occupés par une urbanisation moins dense et plus dépendante des voitures. Par ailleurs, elle est devenu le deuxième plus grand consommateur d’eau au monde après les Etats Unis.

De plus, elle doit recourir à la désalinisation de l’eau de mer, procédé très onéreux, afin que celle-ci soit potable, et donc puisse être consommée par la population.

  • Dubaï Waterfront est un complexe d’îles artificielles disposées de sorte à former un croissant s’avançant sur les eaux du Golfe. Cette construction s’étendra sur 81km² et sera ainsi le plus grand front de mer au monde devant l’île de Manhattan à New York.

Palm Island est une île artificielle en forme de palmier. Elle prévoit d’abriter près de 500 appartements, 2000 villas, 25 hôtels et 200 boutiques de luxe.

The World : 300 îles artificielles, nécessitant chacune 2,5 millions de tonnes de sable, seront regroupées au large de Dubaï de façon à former un planisphère où figureront tous les pays du monde. L’acquisition de l’une des ces îles coûtera entre 6.2 et 36.7 millions de dollars.

The World, plan masse

Cities from zero. Basar, Shumon, ed.

Al Manakh, AMO Global Agendas.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Duba%C3%AF

http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/37/51/55/PDF/Dubai_metropolisation_Nice_1_.pdf

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